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l'opale chez le canarie

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Message par Makninebladi Jeu 20 Sep - 7:18

Tous les jeunes seront normaux mais porteurs opale. Pourquoi ? Nous sommes ici dans un cas de dominance et de récessivité. Le non-opale domine l’opale, l’opale est donc dominé. On dira que l’opale est récessif par rapport à la forme sauvage. L’exemple est peut-être plus facile à comprendre avec des souris.







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Ces quelques accouplements nous aident à comprendre les résultats. Pour ceux qui éprouvent quelques difficultés parlez-en aux réunions de clubs. Comme je l’ai dit plus haut ce tableau peut être utilisé également pour les autres mutations à hérédité libre (topaze, eumo, onyx, ino ). Ce tableau n’est pas valable pour les mutations dites liées au sexe ( brun, agate, isabelle, satiné, pastel, ivoire) nous verrons comment faire ces accouplements dans notre prochain numéro.

NB:

Il y a quelques années, lorsque les premiers bruns opale sont arrivés, les amateurs, remarquant que la mutation enlevait beaucoup de brun, ont essayé de rendre cet oiseau le plus brun possible négligeant parfois la typicité de la mutation. Il y avait même, à l’époque, parfois confusion avec l’isabelle pastel. L’élevage étant dirigé principalement vers des oiseaux schimmels donc plus bruns. Cette erreur d’appellation est maintenant devenue impossible. De plus, la venue des bruns intensifs nous apporte des bruns opale intensifs de toute beauté alliant brun bleuté et luminosité du dos, un régal pour les yeux.

La typicité de la mutation opale est donc cet effet bleuté et il est de la plus haute importance de garder cet effet et ce dans toutes les catégories.





Sans aucun doute une des plus belles mutations intervenues en canariculture, l’opale a toujours attiré beaucoup d’éleveurs. Pour résumer brièvement l’effet de cette mutation, nous pourrions dire que celle-ci freine la mélanisation et repositionne la mélanine en face ventrale de la plume, tout en réduisant considérablement la phaéomélanine. Le but de cet article est d’entrer plus en détail dans l’explication de cette mutation.

Mais avant tout pourquoi appeler une mutation «opale» ?

L’opale est en fait une pierre fine aux reflets changeants. Comme vous le constatez, la définition de l’opale nous parle de reflets changeants et, c’est un terme exact lorsque l’on parle du canari opale.

Cette mutation est apparue en Allemagne en 1949 dans une souche de canaris de chant (harzer), elle est très spectaculaire et facilement reconnaissable. Nous pourrions expliquer l’opale par un ralentissement de la synthèse de la mélanine et par un repositionnement de celle-ci. Si l’on coupe une plume transversalement, on remarquera que cette mélanine se retrouve localisée à la face inférieure de la plume. Cela se remarque très bien chez nos canaris agate et noirs et ce, surtout dans les rémiges et rectrices qui sont plus sombres sur la face interne qu’externe. Ce facteur est une mutation influençant également la structure de la plume, de sorte qu’une partie en avant de la couche de mélanine nous présente une zone qui, suite à une décomposition différente de la lumière nous renvoie une couleur bleutée.

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Explications:

La couleur des oiseaux est soit pigmentaire soit structurale ou une combinaison des deux. Les caroténoïdes chez notre canari sont responsables des couleurs jaunes et rouges diluées ou pas. Les mélanines, elles, sont responsables de toutes les nuances allant du noir au gris et du brun au beige.

Dans la nature nous ne trouvons pas de pigment bleu. Ainsi donc, toutes les couleurs qui parent le paon sont d’origine structurale. Ces couleurs sont en général plus vives que les couleurs caroténoïdes, elles sont changeantes en fonction de la lumière et de l’orientation de la plume. Si l’on prend une plume jaune de canari et que l’on tourne cette plume nous constaterons qu’elle ne change pas de couleur. Faisons le même avec une plume de paon et nous constaterons des changements en fonction de l’orientation cette plume.

Avec la mutation opale, nous n’en arrivons évidemment pas là, mais néanmoins, il s’agit d’une mutation de structure et cela est visible lorsque l’on effectue une coupe transversale. La mélanine est localisée en face inférieure. En outre, il y a une zone diffuse provoquant une réfraction de la lumière nous donnant un reflet bleu. Ce reflet bleuté doit apparaître clairement dans la mutation opale et ce dans les quatre types de base.

La dénomination génétique de notre canari opale est donc: (so) structure opale.

Quelles sont les conséquences de la mutation opale sur nos quatre mélanines de base?

Les noirs:

Suite à l’action de la mutation l’eumélanine sera gris foncé bleutée, la phaéomélanine quant à elle sera pratiquement gommée ce qui influencera la couleur de fond de notre oiseau. La sous-plume sera de même couleur que les classiques, donc noire. Les parties cornées seront les plus foncées possible mais nous remarquerons que les parties cornées des opales sont plus claires que le type classique. Cela est dû au fait que la phaéomélanine entre en compte dans la pigmentation, non seulement de ces parties, mais également des pattes. La mutation opale semble nuire à la qualité de la plume et cela se remarque souvent dans la série noire. Nous ne doutons pas que dans quelques années ce défaut sera atténué sinon disparu.

Les agate:

Suite à l’action de la mutation l’eumélanine sera gris bleutée, la phaéomélanine quant à elle sera pratiquement gommée, ce qui influencera également la couleur de fond par rapport à nos classiques. Les parties cornées seront plus foncées que la couleur chair, mais devront de toute façon être unicolores. La sous-plume sera noire. La qualité du plumage est nettement meilleure en agate qu’en noir. Comme quoi l’on pourrait penser que l’eumélanine maximale dans la série noire et l’opale ne semble pas convenir à la structure de plume de nos canaris.

Les bruns:

Suite à l’action de la mutation opale, l’eumélanine sera brun bleutée, la phaéomélanine est fortement réduite ce qui influence la couleur de fond par rapport à nos classiques. La sous-plume sera brunâtre. Les parties cornées seront de couleur chair.

La mutation opale semble agir beaucoup plus sur l’eumélanine brune. Cette mutation commence seulement à s’apercevoir depuis quelques années dans cette série. Nous pouvons déjà admirer, de temps à autres, certains spécimens faisant véritablement ressortir ce facteur dans nos bruns. L’évolution dans les standards concernant notamment l’eumélanine et la «nouvelle tendance» à travailler les mutations réellement en fonction de leur action et non en fonction de ce que l’on aime nous apportera certainement des oiseaux bien typés dans quelques années.

Les isabelle:

Suite à l’action de la mutation opale, l’eumélanine sera beige très claire bleutée, la phaéomélanine aura disparu. La sous-plume sera beige très claire et les pattes et parties cornées couleur chair.

Cette mutation n’est pas reconnue chez nous. Cependant, certains pays la reconnaissent. Je ne doute pas que dans quelques années des changements interviennent à ce niveau, mais nous n’en sommes pas encore là. L’oiseau devra de toute façon être reconnaissable. J’ai pu admirer quelques spécimens à Reggio Emilia et je puis vous assurer qu’il s’agit d’un très bel oiseau.

La génétique de l’opale:

L’opale est une mutation à hérédité récessive autosomale. C’est bien, mais qu’est-ce que cela veut dire?

Comme nous le savons déjà un être vivant est formé de cellules. Si nous étudions de plus près le noyau d’une cellule nous comprendrons que celui-ci contient le matériel héréditaire de l’individu. C’est-à-dire les chromosomes. Ceux-ci vont toujours par deux. Leur nombre varie d’une espèce à une autre. Si nous considérons que notre canari en possède dix paires, cela fera au total 20 chromosomes, ce nombre est constant pour chaque espèce. L’accouplement du mâle et de la femelle nous donnerait donc 2 fois dix paires soit 40 chromosomes. Ce qui n’est pas normal. Il doit donc y avoir avant l’accouplement une division cellulaire afin que chacun apporte la moitié du patrimoine génétique du nouvel individu. Le mâle apportera donc 10 demi chromosomes et la femelle également. Ce qui nous fera 20 chromosomes soit notre canari. Ceci est important pour comprendre le principe de dominance et de récessivité.

Nous prenons un mâle opale et une femelle non opale c’est-à-dire pure.




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Si nous croisons une souris grise et une souris blanche nous obtenons des souris grises. Toutes ces souris seront grises et pourtant possèdent le facteur blanc qui est caché. Le gris domine donc le blanc. Par la suite si nous croisons ces souris porteuses de blanc avec une autre souris blanche nous obtiendrons des souris grises et des souris blanches.

Mais revenons à l’opale. Si nous croisons le mâle n° 1 avec une de ses filles porteuse d’opale nous obtiendrons des jeunes opale et d’autres porteurs opale. Afin de mieux comprendre et de voir les résultats d’accouplements nous pouvons réaliser quelques tableaux.
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